Chaque année, près d’un milliard de piles alcalines sont vendues en France et viennent équiper nos télécommandes, manettes de jeu, horloges, jouets, souris d’ordinateur…
Comme elles ne sont pas rechargeables, elles terminent rapidement à la décharge, quand ce n’est pas dans la nature.
Or, sur 4 piles jetées :
- une est quasi-neuve et peut encore servir,
- deux sont régénérables et peuvent avoir plusieurs vies,
- seule la dernière est à recycler.
Pour contribuer à lutter contre ce gaspillage, la MEL et la Maison de l’habitat durable (MHD) mettent gratuitement à votre disposition une borne de régénération de piles alcalines.
En effet, contrairement aux idées reçues, ces piles ne sont pas à usage unique et peuvent être réutilisées sous certaines conditions.
Recharge, régénération : quelles différences ?
La recharge et la régénération de piles sont deux processus différents :
- Ils ne concernent pas les mêmes piles : seules les piles rechargeables (dites NiMH) peuvent être rechargées, alors que seules les piles non rechargeables (comme les piles alcalines) peuvent être régénérées.
- La recharge consiste à restaurer intégralement la capacité de la pile à fournir de l’énergie électrique. La régénération vise à « nettoyer » la pile de ses impuretés pour lui permettre de fonctionner à nouveau après une décharge partielle.
La régénération de piles n’est pas une recharge, car elle ne remet pas la pile à son état initial.
C’est une alternative écologique pour prolonger la durée de vie des piles, mais une pile régénérée n’a pas récupéré 100 % de sa charge. En outre, même régénérée, l’impact environnemental d’une pile alcaline reste plus élevé que celui d’une pile rechargeable.
Important |
Ne rechargez jamais une pile alcaline avec un chargeur « classique ». La pile peut se déchirer ou éclater et libérer des composants chimiques dangereux pour votre santé. |
Comment fonctionne la borne de régénération de piles de la MHD ?
Lorsque vous venez régénérer une pile à la MHD, vous devez d’abord la tester dans le testeur de pile qui vous indiquera l’état de votre pile.
Trois options sont possibles :
- Votre pile est encore suffisamment chargée pour être réutilisable : vous repartez avec.
- Il reste encore un peu d’énergie et elle est régénérable : vous la déposez dans le collecteur adapté et repartez avec une pile déjà régénérée. Votre pile sera ensuite régénérée et mise à disposition d’un autre utilisateur.
- Elle est trop épuisée pour être régénérée : vous laissez votre pile dans le collecteur dédié. Elle sera ensuite récupérée par un organisme dédié pour être recyclée.
Il est possible d’effectuer jusqu’à 10 régénérations de pile. Chaque régénération dure en moyenne huit heures. C’est donc une procédure lente qui permet de préserver la pile.
Seuls les formats de piles cylindriques AA (LR6) et AAA (LR03) sont acceptés.
D’un point de vue technique, la régénération d’une pile fonctionne de la façon suivante : au cours de l’utilisation normale d’une pile alcaline, des cristaux de zinc et de dioxyde de manganèse se forment au sein de celle-ci et la rendent inutilisable.
Grâce à une série de pulsions électriques de faible intensité (40 mA) dispensée sur une longue durée par un appareil spécial, ces cristaux sont supprimés et la pile régénérée. Elle peut de nouveau être utilisée.
Toutefois, une pile régénérée a des caractéristiques réduites par rapport à une pile neuve. Elles doivent donc être utilisées en priorité pour des usages à faible consommation (horloges, radios, télécommandes…).
En facilitant la collecte des piles usagées et en limitant l’achat de nouvelles piles, la régénération de piles présente des avantages écologiques et économiques certains.
Alors, rendez-vous à partir du 18 mars 2025 à la MHD pour régénérer vos piles et lutter ensemble contre le gaspillage.

Pour plus d'information : 03 59 00 03 59 ou maisonhabitatdurable@lillemetropole.fr
Pour tester et ou déposer vos piles (à partir du 18 mars) :
Rendez-vous 7 bis rue Racine à Lille
Bon à savoir |
La régénération des piles n’est pas une nouvelle technique. La solution proposée par la MHD repose sur un brevet déposé dans les années 1980 et désormais dans le domaine public. Bien que peu connue, c’est une méthode éprouvée. |